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ACCES AUX SOINS PRIMAIRES

mesure de la pression artérielle. - soins primaires photos et images de collection

 

Les déserts médicaux font partie désormais de la géographie française. Plus de 7 millions de français dont 700 000 en affection de longue durée, sont désormais privés de médecins traitants. Dans cinq ans, ce chiffre pourrait atteindre 27 millions car ce ne sont pas les mesurettes prises récemment qui vont modifier les choses. La sélection des étudiants à l'université continue et reproduit les mêmes effets. De plus, compte tenu de la durée des études de médecine, il faut attendre au moins dix années pour que ces mesures soient opérantes.
Ceci d'autant que le gouvernement reste arc-bouté sur sa logique néo-libérale: moins de médecins, c'est moins de prescriptions et donc moins de dépenses pour la Sécurité Sociale.
De leur côté, les organisations de médecins libéraux tentent de préserver coûte que coûte  leur système de soins libéral et très lucratif. Nous le voyons actuellement dans le cadre des négociations sur la convention médicale. Cependant certains médecins disent haut et fort leur volonté de modifier leur exercice. Certains généralistes souhaitent être salariés et déchargés des tâches administratives.

En ce qui nous concerne, notre association, dès sa création en 2002, s'est toujours battue contre l'instauration du numérus clausus dans les études de médecine.


Ce numérus clausus a été revendiqué par les syndicats médicaux représentant les professions libérales de médecine. Ceci, dans le seul but de limiter la concurrence. On en voit maintenant le résultat. A part le centre des grandes métropoles, le manque de médecins généralistes est crucial. Ne sommes-nous pas arrivés au bout de l'exercice libéral de la médecine rémunéré à l'acte?

Anticipant sur ce constat, nous avons organisé dès 2014, une conférence pour informer les lédoniens sur le sujet.Il s'agissait pour nous d'informer sur un autre mode d'exercice de la médecine dans les centres de santé pluridisciplinaires. Ces centres de santé permettent aux jeunes médecins de concilier profession et vie personnelle. Ce qui est notamment une aspiration importante pour les jeunes femmes médecins.

A l'issue de cette conférence, et dans le but de prévenir le désert médical sur le secteur, nous avons constitué, avec les personnes présentes, un collectif pour la création d'un centre de santé sur Lons le Saunier, .
Avec ce collectif, nous nous sommes tournés vers la municipalité de Lons le Saunier dès 2014, pour créer un tel centre de santé pluridisciplinaire. Cette collectivité territoriale a repoussé notre demande.
Nous nous sommes alors tournés vers la Mutualité Française Jura. Après bien des viscissitudes, le Centre de Santé a enfin ouvert ses portes Rue Regard  à Lons le Saunier et fonctionne maintenant avec trois nouveaux médecins généralistes, plusieurs médecins spécialistes et divers professionnels de santé .
Ces centres de santé sont régis par la loi. Ils doivent pratiquer le tiers-payant et respecter les tarifs de responsabilité de la Sécurité Sociale en secteur I.  Leurs personnels sont tous salariés. Pour plus d'informations sur ces centres, nous vous invitons à lire entre autres, le livre d'Alain SIMONCINI, lui-même médecin dans un tel centre. (voir dans la rubrique bibliographie).

Vous y découvrirez que ces centres de santé sont la forme d'exercice qui permet d'inclure la prévention, au quotidien, au sein même de  l'excercice médical .

Ces centres de santé où les personnels sont salariés, se distinguent des maisons de santé ou des maisons médicales qui regroupent des professionnels libéraux payés à l'acte. Ces maisons de santé ou maisons médicales ne sont pas obligées de pratiquer, ni le tiers-payant, ni le respect des tarifs du secteur 1 conventionnel.

Profitant des difficultés créées par ce manque de médecins, la finance commence à occuper le secteur des soins de ville.
Ce n'est certainement pas par philantropie que RAMSAY GENERALE DE SANTE, (dont le Crédit Agricole est actionnaire), et d'autres,  se lancent dans la création de tels centres en utilisant une dérogation de la CNAM. IL s'agit de canaliser les patients vers la fréquentation de leurs hôpitaux privés, où les dépassements de tarifs leur permettent de faire de juteux profits.


La population, quant à elle, est confrontée à l'augmentation des prix dans l'accès aux soins et à faire de grands déplacements pour consulter un médecin.